1940-1945. La résistance dans la province néerlandaise du Limbourg.

Sevenum

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Sevenum était un « foyer de résistance » selon la SiPo, la police de sécurité de Maastricht. Un quartier général se trouvait dans la ferme « Rust Roest » de la famille Groot. De nombreuses personnes clandestines, dont plus d’une centaine de Juifs, trouvaient refuge à Sevenum. D’après les chiffres de récolte manipulés, il y avait officiellement des mauvaises récoltes constamment. En réalité, des cargaisons de céréales provenant des terres situées entre la Meuse et les marais de la Peel sont distribuées dans tout le pays aux clandestins et à des autres qui en avaient besoin.
Initialement, les raids n’ont rien relevé, car il y avait un système d’alerte qui fonctionnait bien. Il y avait une liaison téléphonique secrète entre Venlo et Den Bosch, installé par un technicien qui était membre de l’O.D., que l’L.O. pouvait utiliser aussi. À Sevenum même, il y avait un trépied auquel était suspendu un morceau de rail. Lorsqu’on le frappait, on entendait un son aigu et strident. De cette façon, on savait toujours à temps quand un groupe d’assaillants approchait.
Le premier grand raid de la Sipo eut lieu le 5 avril 1944, grâce aux activités de W. Engels, membre de l’NSB. Ses lettres régulières aux autorités allemandes étaient chaque fois interceptées au bureau de poste. Un résistant de Helden lui rendit visite, vêtu d’un uniforme allemand, pour savoir ce qu’il savait et l’apaiser. Cela ne réussit pas et, lors de la rafle du 5 avril 1944, Nitsch c.s. arrêtèrent vingt-trois personnes, principalement sur les instructions d’Engels. Alors que l’enquête était en cours, un habitant de Sevenum, dans un but d’intimidation, a tabassé Engels si sévèrement que ce dernier a perdu un œil. Après s’être remis sur pied, il continuait à espionner à Sevenum comme d’habitude. Mais pas pour longtemps. On n’a jamais su exactement par quel accident il est mort. Plusieurs autres rafles ont suivi.
((Source Het Verborgen Front – Geschiedenis van de georganiseerde illegaliteit in de provincie Limburg tijdens de Tweede Wereldoorlog, Histoire de la résistance organisée dans la province du Limbourg pendant la Seconde Guerre mondiale. Dissertation de 1994 par Fred Cammaert
Chapitre VIb, $ VIII.2.5. Rayon Sevenum.)
La plus grande misère ne survient que vers la fin de l’occupation avec la rafle de l’église.
A Sevenum, le monument ’Sporen die bleven’ ( Traces qui restaient ) porte l’inscription :

À l’automne 1944, dans la région située entre Maas et Peel, plus de 3000 garçons et hommes furent arrêtés par les nazis lors de rafles et déportés en Allemagne pour le travail forcé. Ces événements ont coûté la vie à 120 hommes et ont causé une blessure durable chez les survivants et ceux restés à la maison. De Sevenum, 326 personnes furent déportées lors de la rafle de l’église du 8 octobre 1944. D’entre elles, 5 n’ont pas survécu à la guerre.

Pour en savoir plus sur le contexte de cette chasse aux esclaves, consultez le site de www.4en5mei.nl : Sevenum, sporen die bleven

Plus sur l’occupation et la résistance dans le pays de Maas & Peel

Sevenum est le lieu de naissance de l’inoubliable curé Henri Vullinghs (1883-1945) de Grubbenvorst, qui a aidé beaucoup de réfugié.e.s.

Libéré : 1944-11-22
Wikipedia NL: Sevenum#Tweede_Wereldoorlog