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Limburg 1940-1945,
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Les résistants tombés au Limbourg NL
Ernst Berets était né dans une famille juive nombreuse. Son père était néerlandais et sa mère allemande. Ils s’étaient installés à Krefeld après la Première Guerre mondiale, où ils géraient un commerce de gros de fruits et légumes et une entreprise de transport. Dans les années 1930, Ernst commença à espionner pour un service secret néerlandais par l’intermédiaire du consulat de Düsseldorf.
…notait des mouvements de troupes et des transports de matériel, entre autres. Il dessinait également des plans d’usines à Krefeld, où se trouvait notamment de l’industrie textile, qui constituait un élément important de l’industrie de guerre allemande. Avec son cousin au deuxième degré Max Behretz, il espionne pour le compte du "Z-Net", un service de renseignements britannique. [2]
Dans sa biographie sur struikelsteentjes-maastricht.nl, on peut lire : Lorsque leur commerce de gros a été détruit lors de la Nuit de Cristal [2], les 9 et 10 novembre 1938, Ernst et Adèle se sont enfuis. [1]
D’abord à Venlo, puis à Maastricht. Ils y géraient une bibliothèque et un magasin de revues. Ernst poursuit ses activités d’espionnage, mais à Welkenraedt, sur la ligne de chemin de fer Aix-la-Chapelle-Belgique. Welkenraedt sera annexé par l’Allemagne peu de temps après, le 29 mai 1940. Ernst parlait l’allemand sans accent et ne se faisait pas remarquer dans cette ville frontalière, du moins le pensait-il.
Il se rend régulièrement dans un pub à Welkenraedt, en Belgique. Il y interrogeait les conducteurs de train sur les mouvements des troupes allemandes. Ces informations, dont on n’a appris l’existence qu’après la publication des documents du procès, étaient transmises aux services de renseignements britanniques par l’intermédiaire des Néerlandais. [1]
Le 18 mai 1940, une semaine après l’invasion allemande, Ernst est arrêté alors qu’il rend visite à sa mère à Amsterdam et accusé d’espionnage et de trahison envers l’Allemagne. Peut-être l’un des conducteurs de train allemands l’a-t-il trahi.
Condamné le 24 août 1942 à Berlin à cinq ans de prison, sous déduction de la détention préventive. En décembre 1942, Ernst fut transféré à Auschwitz. Il y mourut le 18 janvier 1943 d’une « Miocardinsuffizienz », ce qui laisse supposer qu’il fut tué par le bourreau Walther Quakernack. [4]
En tout cas, le certificat de décès fut signé vers 8 heures du matin par Quakernack, dont on savait qu’il abattait quotidiennement des prisonniers pour son plaisir et qu’il écrivait ensuite le certificat de décès avec la cause susmentionnée. [1]
La mère d’Ernst fut elle aussi assassinée, ainsi que sept de ses frères et sœurs. Seuls l’aîné.e et le.la plus jeune ont survécu à la Shoah. Il en est de même pour sa femme Adèle et leurs deux enfants. [1]
Le 4 mai 2017, le Pentateuque, les cinq livres de Moïse qui avaient été volés par les nazis au frère de Fritz Berets, fut restitué à Maastricht à Alexander Berets, le fils d’Ernst. Ce Pentateuque avait été découvert peu de temps auparavant dans le département Judaica de la bibliothèque de l’Université libre de Berlin. [5]
Notes